Monday, March 06, 2006

inclusion ou exclusion?

La demande du tribunal régi par la loi islamique en Ontario est une preuve excellente de l’existence des dimensions politiques et religieuses au sein de l’état Occidental même s’il n’a pas de religion officielle. Dans le cas du Canada, l’impact de ces dimensions est plus élevé étant donné la croissance significative des communautés minoritaires ethniques et le taux culminant d’immigration.

D’abord, il semble primordial de rappeler que Mme. Boyd a fait une étude avancée d’une durée de 5 mois et s’est entretenu avec plus de 50 membres des organismes religieux, politiques et avocats. De plus, il serait important de tenir compte de son expérience de travail en tant que ministre de l’éducation. Elle a notamment été un membre actif pour défendre les droits de femmes et supporter les victimes d’actes criminels. Ainsi, elle comprend très bien les particularités du dossier et la nature des personnes vulnérables dans la société. Donc, il serait injuste de porter jugement sur ses recommandations sans avoir tenu compte de son expérience et de la qualité de son étude.

Nous ne pouvons pas, non plus, oublier de mentionner que des membres de confessions religieuses autres que musulmanes ont déjà recours au droit d’utiliser la loi de l’arbitrage en fonction de leur loi religieuse. Lorsqu’il a été question des musulmans et de la loi islamique, cela a soulevé un tollé dans les médias. Nulle n’ignore qu’il y a des femmes victimes et des hommes violents, mais il n’y a pas aucune preuve que cela est relié à une foi religieuse particulière. Le taux de violence familiale en Amérique du Nord est élevé sachant que la société est laïque.

L’état s’est retrouvé au milieu d’un paradoxe entre les politiques conventionnels et l’aspect religieux des étiquettes sociales de certaines communautés. D’une part, elle doit garantir les droits des personnes telles que mentionnées dans sa charte de liberté et d’autre part, garantir le droit à la liberté de culte aux citoyens. Ainsi, les intervenants dans la question se sont tous basés sur les principes de la charte des droits et libertés. Chacun valorisait et dévalorisé des droits différents stipulés dans la charte.

Or, la décision finale rendue par le ministre de l’Ontario a satisfait les groupes qui combattent pour le droit des femmes en général. D’autres part, elle a été injuste pour la communauté chrétienne et juive, car un droit et un choix (le recours à l’arbitrage est un choix et non une obligation) leur a été enlevé. Mais, elle a été plus injuste pour la communauté musulmane, car un droit ne leur a pas été accordé et a puni les autres communautés à cause de leur demande. De plus, elle a été discriminatoire à leurs égards, car cela a augmenté les préjugés envers cette communauté déjà fragilisée.

Il paraît donc évident que la décision politique du gouvernement Ontarien n’a pas été juste en déniant les droits des personnes de pratiquer leur religion dans un état neutre qui valorise le multiculturalisme. Cette décision fera exclure davantage les communautés religieuses qui ne se sentiront plus faisant partie intégrante de cette société. Le plus inacceptable est que le gouvernement n’a pas pris en considération les recommandations élaborées par Mme. Boyd qui offraient la meilleure solution pour garantir la satisfaction aux communautés religieuses et aux personnes vulnérables dans la société
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